Première hivernale au K2

La planète compte 14 sommets au-dessus de 8 000m d'altitude. Le K2 était le dernier à ne pas avoir été gravi en hiver, mais c'est du passé. Samedi 16 janvier, une équipe de 10 népalais a réussi cette ascension et nous offre une belle histoire à raconter… en mots et en cartes.

les 14 sommets de plus de 8000m

Le K2 est situé à l’ouest de l’himalaya, dans le massif du Karakoram, à cheval sur la frontière sino-pakistanaise. Culminant à 8 611 m, c’est le deuxième plus haut sommet du monde après l’Everest. Mais la grimpe y est bien plus technique et dense. La montagne n’offre que peu de repos, les camps sont inconfortables… et du coup porte des surnoms pas très flatteurs. « Montagne Sauvage » pour la difficulté. Ou « montagne sans pitié », en lien avec les 25% d’alpinistes qui meurent  sur ses parois, à la montée comme à la descente. Charmant.

Toutes ces raisons font que l’ascension hivernale n’avait pas encore été réalisée. C’était l’objectif de nombreuses expéditions depuis plusieurs années, et au début de l’hiver 2021 les candidats se sont massés au camp de base, on parle d’une soixantaine de personnes début janvier.
Les récits de cet exploit sont nombreux et détaillés, ici un article de Montagnes Magazine.

Les népalais dans la lumière

Ce qu’il faut retenir de cette première à mon sens, c’est l’exploit collectif. Deux équipes de Sherpas étaient en route et se sont volontairement réunies pour arriver ensemble au sommet. Pour mettre en avant le travail d’équipe (un facteur qui a très probablement permis leur réussite), et donner les honneurs au peuple Sherpa. Car ce sont bien eux qui sont derrière toutes les ascensions sur ces grands sommets himalayens. L’Histoire retient le nom de l’alpiniste star, et oublie leur contribution à la logistique et à l’équipement de la montagne. Cette fois ils n’étaient pas là pour accompagner une expédition commerciale, mais bien pour s’attribuer le succès, et d’une belle manière. Les débats sur l’utilisation de l’oxygène ne manqueront pas d’être vifs, et les challenges restent nombreux sur cette montagne. Les égos des alpinistes en quête d’exploits ont encore du grain à moudre…

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