Nouvelle carte autour du Vendée Globe. La course de cette année est pleine de surprises météo ! La flotte du Vendée Globe s'étire en ce moment entre l'océan indien et le début du Pacifique.
Habituellement, l’océan Indien, c’est une suite de dépressions australes plus ou moins fortes. La navigation dans cette zone s’apparente, selon les marins, à un passage dans un tunnel mal pavé. Les dépressions s’enchaînent d’Est en Ouest, sans terre pour les freiner, et les voiliers se font porter de système en système, avec plus ou moins de facilité à naviguer. En effet, la mer est croisée, selon le langage marin encore une fois, avec une houle irrégulière causée par l’opposition entre les vents venant de l’antarctique et les systèmes anticycloniques au nord, pour faire un résumé très schématique.
Un anticyclone des Mascareignes trop au sud
Cette année, les concurrents n’ont pas vraiment bénéficié de ce train de dépressions pour pouvoir filer vers l’ouest rapidement. Après le casse-tête de Saint-Hélène dans l’Atlantique sud, c’est encore une histoire d’anticyclone qui vient perturber les trajectoires et les vitesses : l’anticyclone des Mascareignes est situé particulièrement au sud, engendrant des zones sans vent à des latitudes assez importantes.
Alors qu’habituellement les marins auraient tendance à se positionner plus au nord pour éviter les vents trop forts des dépressions australes, en ce moment on va plutôt essayer d’aller plus au sud pour attraper du vent. Sauf qu’au sud… il y a la zone des glaces, limite virtuelle imposée par la direction de course pour éviter les collisions avec des icebergs de plus en plus nombreux au fur et à mesure qu’on s’approche du continent antarctique.
En bref, un sacré casse-tête, et aucune partie de la flotte n’aura été épargnée, même si en ce moment les différents groupes de bateaux encore dans l’Océan Indien bénéficient de vents plus réguliers.
Petite carte explicative avec la situation de l’anticyclone au 18 décembre.